Marion Bresson, le hand côté nord

Ion_7926Pour Marion Bresson (à gauche sur notre photo), Burbure est le berceau de la famille et, petite indiscrétion, elle pourrait bien y élire domicile dans les mois qui viennent. Dès lors, quoi de plus légitime, que de souligner le beau résultat sportif qu’elle a enregistré samedi soir, en remportant le trophée Stéphanie-Parat, qui n’est rien d’autre que la coupe de la Ligue Nord – Pas-de-Calais de handball.
Parce qu’elle n’a pas forcément l’habitude d’en parler, rares sont ceux dans la commune, à savoir que Marion évolue sous les couleurs de Mons-en-Baroeul depuis maintenant trois saisons. Elle qui a débuté plutôt tardivement une carrière de handballeuse, après avoir fait de la natation pendant plusieurs années, n’imaginait certainement pas arriver aussi rapidement à un si bon niveau. La faute aux études qui l’ont conduite à Lille et lui ont permis de rencontrer d’autres filles comme elles, étudiantes, souhaitant simplement jouer au ballon, sans avoir à faire trop de kilomètres. C’est pour cette raison qu’elle a quitté Auchel pour Mons-en-Baroeul, club de Prénationale, en banlieue lilloise, qui affichait l’ambition de monter en Nationale 3. Arrivée en compagnie de deux amies handballeuses avec qui elle jouait en universitaire, elle réussit à s’intégrer facilement dans le groupe et connut dès la première année les joies de l’accession. Pour elle comme pour la plupart de ses coéquipières, ce fut une grande découverte, avec de lointains déplacements dans l’Est de la France et, il faut le dire, une saison difficile à gérer avec seulement trois victoires et la relégation en fin d’exercice. Mais il en faut plus pour entamer le moral de Marion qui est restée à Mons, par amitié pour les filles, en sachant que pour elle, la priorité reste ses études de psychologie. Dans ces conditions, il n’a pas toujours été facile de concilier les entraînements, les révisions et les examens, mais elle a toujours été là, dans le groupe, même si tout n’a pas toujours été idéal, regrettant parfois que l’individualité prenne le pas sur le collectif qui peut certainement mieux faire qu’une sixième place en championnat. Reste que cette coupe de la Ligue a été une sacrée expérience. « Lors du premier match, contre Auchel, nous n’aurions jamais dû gagner », explique-t-elle. Les circonstances en ont décidé autrement, et après cette qualification que l’on qualifiera d’heureuse, Mons a eu le mérite de savoir se motiver à chacune des échéances, trouvant toujours les ressources nécessaires pour aller chercher la qualification, dans des conditions psychologiques toujours difficiles. Ainsi, en 8e et 1/4 de finales, c’est au terme des prolongations que les Monsoises ont éliminé Bully et Biache. Et en demi-finale, il n’avait pas encore été facile, contre Seclin, d’aller chercher le billet pour la finale. Celle-ci a donc eu lieu samedi soir, à Noeux-les-Mines, contre Bousbecque. Marion Bresson était encore là, fidèle à elle-même, sachant se mettre à la disposition de l’équipe qui a sans doute réalisé son meilleur match de la saison. Au final, Mons s’est donc imposé, 26-21, permettant ainsi à notre « Burburaine » d’inscrire un beau succès à son palmarès. La voilà contente et satisfaite… mais elle relativise très vite la portée de l’évènement : « c’est pas la coupe du monde non plus ».

Philippe Vincent-Chaissac

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