Lundi, fruits et légumes ; jeudi, miel, poisson et fromage
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Lundi pour les fruits et légumes, jeudi pour le miel, le poisson et le fromage. Il y a désormais quatre commerçants ambulants qui s’installent dans la commune, pour quelques heures chaque semaine.
Jean-Louis Cousin, installé avec son épouse, boulevard de Paris à Lillers, a été le premier à venir poser son étal, au chevet de l’église. Il propose des fruits et légumes qui viennent du MIN de Lomme pour les premiers, des fermes situées 20 kilomètres autour de Lillers, pour les seconds. Chaque jour, Jean-Louis Cousin change de commune. Mardi, il est à Divion où il fait du porte à porte, mercredi à Bailleul-lès-Pernes, jeudi sur le marché d’Isbergues, vendredi à Ruitz, samedi à Ferfay où il draine une clientèle qui vient des villages environnants… Et donc lundi (12h30-18h) à Burbure, depuis maintenant presque un an et demi. Un choix qu’il ne regrette pas… La clientèle est quasi exclusivement de la commune et avec le temps, il y a une relation de confiance, voire amicale, qui s’est installée. Ce qui n’est pas forcément le cas sur les marchés. Produits de qualité et/ou produits de pays. Dans tous les cas : « si quelque chose ne va pas, le client me le dit… ».
Même son de cloche chez les commerçants qui se sont installés, au même endroit, pour la première fois jeudi matin… Tous trois (qui ont l’habitude de travailler ensemble) fuient les marchés et affichent leur volonté de proposer des produits différents de ceux que l’on peut trouver en supermarché. Stéphane Delpierre, l’artisan-poissonnier qui vient directement de Boulogne, explique qu’il est tous les jours au matin, à 4h, sur le port pour acheter un poisson qu’il peut lui même transformer, tout en précisant qu’il travaille aussi avec la Coboma, Compagnie boulonnaise de marée. Sur son étal, des filets sans arêtes (entre autres) qui séduisent une clientèle déjà rencontrée dans les communes du secteur (Busnes, Locon, Gonnehem). Parmi elle, des gens de Burbure qui se sont demandés pourquoi il ne venait pas dans leur commune. Ceci explique cela… Et Stéphane Delpierre ne vient donc pas seul (le jeudi de 8h45 à 13h). Avec lui, Philippe Boulanger qui est fromager. Ce Chocquois a pris l’habitude d’aller de village en village avec des produits qui fleurent bon notre terroir: un maroilles fermier, la mimolette de Roncq, un camembert de Samer…, des œufs de chez Barbier (l’une des fermes de Burbure) aussi, à côté d’un comté de 32 mois ou d’une mimolette extra vieille que l’on ne trouve pas forcément ailleurs. Et puis, il y a l’apiculteur de Violaines, Pierre Regnaudier, qui exploite quelque 250 ruches situées à 20 km à la ronde autour de son domicile. Miels toutes fleurs, de printemps, de forêt sont l’essentiel des produits qu’il vend avec en plus un miel de sapin venu du Jura.
L’avenir dira si le choix de ces commerçants est le bon… Mais ils sont optimistes. Un petit coup de pub et le bouche à oreille devraient suffire pour séduire les habitants qui, de plus en plus, ont tendance à bouder les grandes surfaces pour privilégier la proximité.- Philippe VINCENT-CHAISSAC