Une commémoration qui fait écho
La cérémonie de commémoration organisée dans le cadre de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation a traditionnellement lieu le dernier dimanche du mois d’avril. Cette année, en raison de l’organisation du second tour de scrutin des élections présidentielles, elle a été avancée au vendredi 22 avril.
Ce soir des gerbes de fleurs ont donc été déposées par René Hocq, maire, au pied de la stèle des Déportés, rue de la Résistance et au pied du monument aux morts, place du Rietz. Pour ce faire, il était accompagné d’Aline Barrez, adjointe au maire chargée des cérémonies et d’une délégation du conseil municipal.
Au monument aux morts, René Hocq a lu le message rédigé par un collectif d’associations patriotiques, rappelant qu’il y a 67 ans, c’était la fin du système concentrationnaire et génocidaire de l’Allemagne nazie, caractérisé par la déportation et la déshumanisation organisée dont les juifs et les tsiganes ont été les principales victimes mais pas seulement puisqu’il y a eu aussi des déportations pour raisons politiques ou l’orientation sexuelle.
Dans cet univers mortifère « nombre de déportés surent pourtant organiser une résistance et une solidarité exemplaires que beaucoup payèrent de leur vie mais qui sauva de nombreux autres. Sortis de cet enfer, fidèles aux serments qu’ils prononcèrent à la Libération, aux idéaux de Liberté, de Fraternité et de Paix, de nombreux survivants prirent une part active à la construction d’une Europe nouvelle, voulue pacifique et solidaire, et militèrent inlassablement pour que partout dans le monde soient respectés les droits de l’Homme et la démocratie ».
Ce propos prend évidemment une dimension particulière faisant écho à l’actualité nationale et internationale… « Au moment où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment ».– Ph. Accart / Photos © Votre pour Burbure actu