A la recherche d’aviateurs parachutés

En 1941, la présence d’aviateurs anglais tombés dans le secteur est une préoccupation constante pour l’occupant. Dans un courrier qu’il adresse au sous-préfet de Béthune le vendredi 4 juillet 1941, M. Brévart, maire d’Allouagne, signale à toutes fins utiles que ses services ont reçu, la veille, le 3 juillet, « la visite de la gendarmerie allemande, recherchant un parachutiste anglais descendu dans la région ». « D’après ce que nous avons appris, poursuit-il, ce parachutiste serait descendu entre Burbure et Cauchy et non à proximité d’Allouagne comme semble le croire la police allemande ». L’étau se resserre autour de Burbure puisque dès le jeudi soir, le maire, J.-B. Bouxin, est incarcéré à la prison de Béthune, avec M. Pecqueur, conseiller municipal, et son secrétaire de mairie, M. Martinage, pour être « relaxés » le lendemain, vendredi à 13 h. « Le motif de cette mesure, explique M. Bouxin, dans un courrier également adressé au sous-préfet de Btéhune, était la disparition d’un aviateur anglais atterri en parachute sur le territoire d’Auchel. D’après la feld-gendarmerie, « l’intéressé aurait été vu se dirigeant vers Burbure ». Apparemment, les Allemands n’ont jamais retrouvé la trace de cet aviateur qui, selon un procès verbal de la gendarmerie française, serait en fait atterri à Saint-Pierre-lès-Auchel, le 2 juillet 1941.
Sans doute a-t-il été caché par la résistance burburaine connue pour son action dans ce domaine, nombre d’aviateurs anglais (une soixantaine entre 40 et 44) abattus dans la région ayant été hébergés dans la commune, avant de prendre le chemin de l’Espagne via Marc Coffre à Calonne-Ricouart. A ce titre certaines personnes furent inquiétées par les Allemands. Dans un état daté de 1946 et signé du maire de la commune, nous avons pu relever neuf noms : Protais Dubois, Grégoire Dassonval, Emile Dehosse, Victor Cavignaux et son épouse Judith,  née Ponchel; Séraphin Fardel; Pierre Wambergue et son épouse née Colombe Hocq ; et Achille Hocq; tous cités pour avoir ravitaillé, habillé et passé « de nombreux aviateurs anglais et américains ». Autant de personnes dont il faut souligner ici le courage car elles n’étaient sans ignorer que l’aide apportée à des aviateurs et parachutistes alliés était sanctionnée de lourdes peines, ce qui était clairement annoncé par voie d’affichage.
Pour en savoir plus sur les affiches reproduites ci-dessous, cliquez ici pour l’affiche de gauche – et ici pour l’affiche de droite. Vous êtes sur le site des Archives nationales.

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