Les cyclotouristes de Burbure ont précédé les coureurs du Tour
Jeudi 14 juillet, le Britannique Tom Pidcock remporte l’étape du Tour de France dont l’arrivée est jugée au sommet de l’Alpe d’Huez à 1850 m et après 21 virages qui font la légende de ce col, grand classique que tout cycliste se doit de faire une fois dans sa vie. Et c’est chose faite pour 9 membres de la Scyrendale, l’association de cyclotourisme de Burbure qui a pédalé trois jours dans les Alpes.
Partis de Burbure le 22 juin dernier, c’est dès le
lendemain matin qu’ils se sont attaqués à cette ascension, d’un peu plus de 14
km à plus de 8 % de moyenne pour 1 133 m de dénivelé positif en partant de
Bourg-d’Oisans.
Les trois premières rampes oscillent entre 10,5 et 11 %. Après le 18e
virage, les pourcentages se calment un peu et varient entre 8 et 10 %. Il faut
impérativement trouver son rythme. Chaque virage est numéroté en ordre
décroissant et porte le nom d’un vainqueur d’étape du Tour. Même si le peloton
du Tour de France ne passait que trois semaines, la route était déjà
badigeonnée de messages d’encouragements ce qui ajoute au mythe de cette montée.
Le col de Sarenne
Pour les cyclos burburains, se hisser au sommet de ce col a été une
véritable victoire mais ils n’en sont pas restés là. Le lendemain, c’est vers
un des plus beaux cols de France que le groupe est parti : le col de
Sarenne via le balcon d’Armentier soit une sortie d’un peu plus de 50 km. Il fallait
pour cela d’abord atteindre le hameau de la Garde, au 6e virage de
l’Alpe d’Huez, avant d’aborder véritablement cette ascension souvent éclipsée
par celle de l’Alpe d’Huez, mais pourtant très difficile avec un final parmi
les plus compliqués à gérer des Alpes. Mais c’est aussi un des plus beaux avec
une route pastorale qui traverse une zone naturelle, tranquille, vierge de
presque de toute circulation. Les vues sont vertigineuses, la route est taillée
à même la paroi. C’est spectaculaire.
Le col prend véritablement racine après le lac de Chambon, sur la route du
Lautaret où la pente passe brutalement à plus de 12 % sur plus d’un kilomètre pour
atteindre le village de Mizoën. Il reste alors 10 km d’ascension avant le
final. C’est malheureusement sous l’orage qu’une partie du groupe a passé le
sommet avec un déferlement d’éclairs et de bourrasques privant du même coup les
derniers grimpeurs du panorama donnant sur le massif des Ecrins.
Une croix de fer pour terminer
Fort heureusement, le soleil était revenu pour le troisième défi que s’étaient
lancés nos Burburains, avec un monument du cyclisme : le col de la Croix-de-Fer
à 2 064 m avec 1 600 m de dénivelé positif. Le col démarre réellement
à Allemond, au pied du barrage du lac de Verney. La suite est composée d’une
route assez rectiligne, bien ombragée, dont la pente passe très vite de 6 à 10
%. La difficulté est maintenue jusqu’au barrage de Grand-Maison où la route
surplombe le somptueux lac de retenu de Grand-Maison. Les pourcentages
reprennent alors au milieu des alpages pour atteindre le point culminant. Vérification
faite : il y a bien une croix de fer mais également une vue magnifique sur
les aiguilles d’Avres, en toile de fond.
Brevet fin août
Le prochain rendez-vous du club sera moins difficile puisqu’il s’agit du brevet Réveillon programmé le 28 août au départ de la salle polyvalente.- Photos © ACLS Burbure
