Les véhicules militaires ont fait sortir la population
Habituellement, la cérémonie de commémoration de la Libération de Burbure se fait dans l’intimité, quelques élus locaux et représentants des associations locales assistant au dépôt d’une gerbe au pied du monument aux morts.
Changement d’ambiance cette année avec le passage du défilé de véhicules militaires dans le cadre de l’opération Il était une fois le Pas-de-Calais libéré, qui a attiré pas mal de public sur les bords de route (rue Nationale, rue Delobelle et rue du Cavin) et sur la place du rietz où le convoi faisait une halte. L’ambiance était somme toute festive et bon enfant. Pour la circonstance, nombre d’élus avaient joué le jeu en endossant l’uniforme, le député avait fait le déplacement et l’harmonie prêtait son concours musical. C’est sans doute un bon moyen pour rappeler aux plus jeunes générations que la guerre 39-45, ce n’est pas si vieux, qu’il y a bien eu occupation allemande et donc une libération de Burbure les 2 et 3 septembre 1944, par les Anglais qui obligeaient les Allemands à battre en retraite. Reste que le sentiment de délivrance de la population locale n’avait évidemment rien à voir avec la parade de ce samedi, faite d’un défilé hétéroclite de véhicules d’époque, souvent américains, un peu français, qui permet de mettre en valeur le travail de collectionneurs passionnés.
En septembre 44, c’était certes la Libération mais c’était encore la guerre avec son lot de morts, victimes civiles, résistants armés et soldats, comme le rappelait René Hocq, maire de la commune. La Libération n’a pas été un jour heureux pour tout le monde et si les commémorations sont indispensables pour ne pas oublier, il conviendra aussi de se souvenir que « La guerre ne sera jamais la dernière tant qu’ici où là l’on verra défiler l’ombre d’un soldat »… La chanson de Castelhemis (Les Soldats) écrite il y a près de 50 ans est toujours d’actualité. Cela non plus, il ne faut pas l’oublier. Comme il ne faut pas banaliser ce qui se passe en Ukraine. C’est à notre porte. – Philippe VINCENT-CHAISSAC – Photos © Mila pour Burbure actu.
