René Hocq brigue un mandat de député

Militant du PC depuis 42 ans, René Hocq est le candidat du Front de gauche dans la 8e circonscription (photo PVC).

Hier soir, mardi 15 mai, René Hocq a réuni quelques amis et camarades militants, salle René-Déjardin à Burbure, pour dire officiellement qu’il est le candidat du Front de gauche dans la 8e circonscription, avec Peggy Delayen comme suppléante.

  « Tu es maire et conseiller général, c’est à toi d’y aller… » René Hocq a finalement répondu favorablement aux sollicitations des camarades, et accepté de se présenter aux élections législatives. Et il se prend au jeu d’autant que les résultats des élections présidentielles ont ouvert des perspectives intéressantes… Dans les cantons de l’actuelle 8e circonscription, Mélenchon a recueilli 8033 voix. Dans ces mêmes cantons, il y a cinq ans, Marie-George Buffet avait rassemblé 2149 voix. L’enjeu est donc pour le candidat du Front de gauche d’aller rechercher les voix de ces quelque 8000 électeurs qui voudront porter l’un des leurs à l’Assemblée nationale.

Redonner de l’espoir
Pour le Parti communiste où René Hocq milite depuis 42 ans, pour la fédération départementale du PC, ce ne serait que justice. D’ailleurs ce serait le cas, s’il y avait ce vote à la proportionnelle que réclame le PC. L’inconvénient est que le charcutage électoral a dessiné une 8e circonscription aux contours un peu bizarres mettant Auchel et Burbure avec Saint-Omer où René Hocq n’est quand même pas très connu. « Cela veut dire que dans les jours qui viennent, René sera un peu plus audomarois, explique Didier Talleux, le président de son comité de soutien. Nous irons sur les marchés, dans les quartiers populaires, faire du porte à porte, pour redonner de l’espoir… C’est un travail de militant exaltant ». Et Peggy Delayen qui sera aux côtés de René Hocq comme suppléante, elle qui habite Rely et travaille à Aire, fera le lien entre l’Auchellois et l’Audomarois.
Didier Talleux a défini la feuille de route du candidat : « celui qui votera pour René Hocq, votera pour donner un rôle plus important au Parlement ; votera pour un smic à 1700 € ; pour la retraite à 60 ans pour tous et à taux plein ; pour le retour à la semaine effective des 35 heures ; pour une volonté de réindustrialisation du pays ».

Peggy Delayen sera présente aux côtés de René Hocq comme suppléante (photo PVC).

La colère noire
René Hocq, lui, ne cache pas son inquiétude vis-à-vis de la montée du Front national : « le Gouvernement a intérêt à réussir, sinon cela risque d’être plus douloureux dans quelques années ». D’où sa volonté et celle des sympathisants du Front de gauche d’envoyer le plus possible de députés communistes à l’Assemblée, pour peser davantage sur le gouvernement.
Président du Saziral, le Syndicat d’aménagement des zones industrielles de la région d’Auchel – Lillers, René Hocq sait aussi combien la perte d’emplois, par milliers dans nos communes, à Auchel comme à Arques ou à Isbergues, a jeté quantité de gens dans la désespérance. « Des gens qui ont le cœur rouge mais la colère noire » et qui pour nombre d’entre eux ont voté Lepen.  « Les élus font leur travail, dit-il, et ils sont heureux lorsqu’ils arrivent à attirer une entreprise, à créer de l’emploi » mais tout cela est annihilé par les « licenciements boursiers »… « Il faut « interdire les suppressions d’emplois qui permettent de dégager des bénéfices à deux chiffres ».

Mettre en place une société fondée sur l’équité
La réindustrialisation a certainement été l’un des mots les plus souvent prononcés hier soir mais René Hocq a aussi mis l’accent sur la qualité du service public, parlant de l’enseignement, de la santé, de la sécurité… Des propos qui vont dans le sens du projet de François Hollande. En sachant que « dans le Pas-de-Calais, reconquérir les emplois supprimés ne suffira pas, il faudra aller au-delà, tant les besoins sont importants ». Et Bertrand Perriaux, le secrétaire de la Fédération communiste du Pas-de-Calais, de demander un effort de solidarité nationale.
Pour René Hocq, il s’agit maintenant de « redonner ses vraies valeurs à la gauche, de mettre en place une politique avec le peuple et pour le peuple »… Le maire de Burbure veut contribuer avec sa colistière Peggy Delayen, à mettre en place une société fondée sur l’équité. Maintenant que « Nicolas 1era été viré », le combat vaut le coup d’être mené.

Des amis et des militants assistaient à cette réunion au cours de laquelle René Hocq a présenté les grandes lignes de sa candidature. A chacun d’eux maintenant de porter la bonne parole (photo PVC).

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