Repas de famille pour les gilets jaunes du Plantin
Que l’on soit pour ou contre les Gilets jaunes, il est une
évidence que personne ne pourra contester : des liens de solidarité et d’amitié
se sont noués sur les ronds-points… Il y a maintenant là de grandes familles au
sein desquelles tout le monde n’a pas les mêmes opinions politiques ce qui
n’empêche pas de s’apprécier et de se respecter. Tel est en tout cas le
sentiment que l’on pouvait avoir samedi, sur le Rietz à Burbure, où les Gilets
jaunes du Plantin (à Lillers) se retrouvaient pour un moment de convivialité,
un repas partagé tous ensemble grâce à la générosité de quelques commerçants de
Burbure et d’Aire-sur-la-Lys qui ont permis de remplir deux frigos.
Les propos tenus sont sans équivoque : « nous, on n’a jamais
rien cassé, ce qu’on veut c’est parler, être écouté. Pour cela, durant toutes
ces semaines passées, ils espéraient accueillir les élus de tout bord pour leur
montrer leurs fiches de paie et de retraite. On ne veut pas parler politique,
on veut parler de nos problèmes… Mais ils n’en ont rien à foutre des Gilets
jaunes ».
Ce samedi, les maires et députés du secteur étaient conviés à aller à leur
rencontre… « Une trentaine étaient invités mais seuls
deux sont venus : le maire de Burbure et le maire de Rombly. On dirait
qu’ils ont peur de venir nous voir. Ce qu’ils oublient c’est que nous sommes
aussi des électeurs ».
Présents sur le rond-point du Plantin depuis le 17 novembre et même s’ils sont
moins nombreux aujourd’hui, ces gilets jaunes là ne sont pas décidés à lâcher
l’affaire et entendent bien faire valoir leur droit à manifester.
Constat : au fil des semaines les revendications ont évolué, se sont
élargies. Et d’affirmer que « Nos libertés se
réduisent tous les jours… Nous ne voulons pas laisser une dictature à nos
petits-enfants ». Certains trouveront sûrement le propos
exagéré, mais il faut l’entendre et démontrer le contraire en apportant des
réponses concrètes. Et vite. Philippe Vincent-Chaissac /
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