Ascension du Kili : Odile L'Emeillet suscite des envies

Samedi soir, salle polyvalente, dix membres de l’Ortie ont répondu à l’invitation d’Odile L’Emeillet, l’une des leurs, venue de Paris, pour témoigner de son ascension du Kilimanjaro effectuée en septembre dernier. Partie avec quelques amis, elle avait intégré un groupe constitué par Club Aventure, avec l’espoir d’atteindre le sommet de l’Afrique, tout en sachant que le mal aigu des montagnes pouvait la contraindre à abandonner à tout moment. Dans un premier temps, Odile L’Emeillet a situé le Kilimanjaro qui se trouve en territoire tanzanien à proximité immédiate de la frontière kenyane, et expliqué l’enchaînement des étapes. Le Kilimanjaro ne présente aucune difficulté technique, si ce n’est une partie de l’ascension finale… « Un enfant de dix ans peut y aller. Reste la grande inconnue : comment va réagir l’organisme à la haute altitude ? » Régulièrement des sportifs aguerris et entraînés sont contraints de renoncer. La projection d’un montage photo et vidéo a ensuite permis à l’auditoire de bien saisir l’ambiance de ce trek d’exception : l’approche, les bivouacs et le chemin qui s’élève continuellement… La veille du dernier assaut, le groupe est arrivé au bivouac, tôt dans l’après-midi, avec obligation de se reposer. « Le repas du soir est important, explique-t-elle. Même si cela n’est pas très appétissant, une espèce de soupe très épaisse, il faut l’avaler ». Ensuite c’est : tout le monde couché de bonne heure pour être réveillé vers 23 h, et une dernière marche qui débute à la frontale. « Et c’est bien ainsi, car dans le noir, l’on ne se rend pas bien compte de la difficulté qui nous attend ». Au fil des heures qui passent, le groupe s’étire et il devient difficile de savoir qui est devant, qui est derrière. D’où l’importance des trois guides qui accompagnaient les membres du groupe composé de cinq personnes. Pour Odile, l’arrivée au point culminant a été un intense moment d’émotion partagé avec son amie Ghislaine, alors que les trois autres membres du groupe ont dû renoncer. Ça n’est certes pas un exploit, mais ce n’empêche pas d’en tirer une légitime fierté. Après une heure et demie passée au sommet, qui lui a permis d’assister au lever du soleil, moment magique, la descente s’est amorcée avec le sentiment d’avoir réaliser un rêve. Et d’imaginer aujourd’hui, de tenter l’ascension d’autres hauts sommets accessibles aux randonneurs. Bien évidemment Odile L’Emeillet a suscité des envies dans son auditoire, et sans doute verra-t-on d’autres membres de l’Ortie oser ce défi. Les questions ont fusé à propos de la température, du matériel à prendre, de la nourriture, de l’encadrement, de la sécurité, des symptômes du mal aigu des montagnes, etc. Les candidats à l’aventure sont désormais bien au fait des choses, en attendant de pouvoir accéder au faîte de l’Afrique.

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