histoire d'écoles (4): agrandissements nécessaires
A la fin du XIXe siècle, avec le développement des mines, la population de Burbure n’a cessé de croître et les besoins en matière de scolarisation sont allés en augmentant. En 1897, on est obligé de louer un local pour ouvrir une troisième classe de garçons. Le conseil reconnaissant la nécessité d’agrandir l’école de garçons propose d’ériger un étage sur les classes existantes, pour y installer deux nouvelles classes. Un logement particulier pour le directeur sera en même temps construit et l’habitation déjà existante allait être destinée aux trois adjoints. L’un, marié, disposerait de tout le rez de chaussée comopsé de trois pièces à feu et d’un lavoir, y compris la cave en sous-sol; les autres, célibataires, auraient deux chambres à l’étage. Les travaux débutèrent en 1899, M. Léon Vaillant, d’Auchel en étant le maître d’oeuvre.
Ainsi Burbure n’avait plus un instituteur unique puisque des adjoints avaient été nommés : 1897 pour le deuxième; 1899 pour le troisième. Mais ceux ci ne semblent pas avoir été faciles à trouver d’autant qu’en date du 19 septembre 1893, les créations d’un deuxième emploi d’ajoint et d’un deuxième emploi d’adjointe, avaient été refusées par le préfet, parce que les personnes prétendant à ce poste avaient exercé dans une école privée.
Quant à l’école des filles ce n’est que quelques années plus tard que l’on proposera de l’agrandir. Deux projets furent d’abord refusés les 14 août et 24 novembre 1909, le troisième en date du 16 avril 1910, étant accepté. A cette époque, M. Bailleul était l’instituteur du village et Mlle Mallet, l’institutrice.
Epidémie d’angines. On le voit l’évolution de la vie scolaire à Burbure n’a pas été simple avec d’évidence une guéguerre entre les laïcs et les religieux, les conditions d’accueil des enfants étant souvent prétexte à polémique. En 1892, une épidémie d’angine (encore appelée le croupt) sévit dans la paroisse. Un jeune homme de 28 ans, Arthur Decroix, en sucombe même après seulement trois jours de maladie. Le 2 décembre 1893, le docteur Bouteleux fait un rapport sur une épidémie de diphtérie. Il souligne l’insuffisance de l’école des filles qu’il trouve « malsaine, mal éclairée, mal aérée ». Elle ne devrait contenir raisonnablement que 60 à 65 élèves et il n’est pas rare d’en trouver 135 à 140. Il soulignait par ailleurs que si une épidémie venait à se déclarer dans un milieu pareil, les effets pourraient être désastreux.
Bonsoir, cela est trés émouvant de voir les photos des écoles primaires, j ai fait toute ma scolarité à Burbure, ma famille y habite toujours. Maintenant j habite Istres dans le 13 . Mais j ai toujours la nostalgie du pays. Bravo pour le clin d oeil de mon enfance. Une bonne année. Linda Castille