Une locomotive sur le terril plat

Des ouvriers travaillent à la construction de l'aqueduc que l'on devine en bas à droite, alors que passe une locomtive sur le remblai (photo extraite de Burbure, des origines à 1945... et après).
Des ouvriers travaillent à la construction de l'aqueduc que l'on devine en bas à droite, alors que passe une locomtive sur le remblai (photo extraite de Burbure, des origines à 1945... et après).

En mai 1937, la municipalité passe une convention avec les Mines de Marles, au sujet du déversement des eaux du n°4 dans le Rimbert, afin de résoudre des problèmes d’écoulement. Ceci nous renvoie à l’activité minière qui a considérablement marqué le paysage local. Certes l’on n’a pas extrait beaucoup de charbon de notre sous-sol, mais la présence immédiate de la fosse de Rimbert-lez-Auchel à laquelle de nombreux Burburains travaillaient, a nécessité la réalisation d’un terril conique (Ch’Terril d’Rimbert immortalisé par Guy Dubois) et d’un terril plat (Ch’remblai), répertoriés par les Houillères comme les n° 20 et 24. En partie situé sur la commune de Burbure, le terril de Rimbert constitué de 593 000 m3 de schistes noirs et rouges a été exploité par la société Dufour et a pratiquement disparu. En revanche, le remblai devenu propriété de la commune de Burbure, a été conservé, planté et aménagé pour devenir le site agréable de promenade que nous connaissons aujourd’hui. Plat et allongé, avec des terrasses visibles côté ouest, il est constitué de 8 300 000 m3 de shistes noirs et rouges amenés là pendant plusieurs décennies par chemin de fer. Des photos témoignent d’ailleurs d’un déraillement. L’érection de ces terrils, notamment le terril conique, a très tôt posé le problème de l’écoulement des eaux du Rimbert que les Houillères ont décidé de canaliser dans un aqueduc qui s’est allongé au fur et à mesure que le terril grandissait et s’élargissait… Résultat : un ouvrage de plus de 750 m de long qui prend naissance sur le territoire communal d’Auchel et débouche au pied du terril plat, en contrebas de la rocade qui traverse aujourd’hui le site. 70 ans plus tard, cet aqueduc enfoui sous une épaisseur d’environ 15 mètres de schistes s’est rappelé aux bons souvenirs des habitants et des élus qui se sont demandé s’il n’était pas la cause des inondations à répétition que connaissait le secteur. Ce qui n’était d’ailleurs pas le cas. Reste que les Charbonnages de France ont décidé en 2004, une rénovation de l’ouvrage dont la durée de vie se trouve prolongé de plusieurs décennies.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest