Il ne fait plus nuit noire sur le terril de Burbure

Des reflets orangés dans le ciel, en pleine nuit : conséquence de la pollution lumineuse.- Photo © PVC / Votre Info

Le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France situé à Lillers organisait ce samedi soir (12 octobre) une balade nocturne sur le terril de Burbure, afin de sensibiliser le public aux dangers de la pollution lumineuse.

Accueillies à la salle René-Déjardin au faubourg, par Franck Lecocq, animateur, une vingtaine de personnes, majoritairement des jeunes, ont d’abord eu droit pendant une heure à un exposé sur la lumière en général, la différence entre lumière naturelle et lumière artificielle, et bien évidemment sur les dangers de la pollution lumineuse qui concerne surtout les pays occidentaux et dits développés. En France 100% de la population est concernée.
L’éclairage public, les illuminations, les vitrines de magasin et les enseignes lumineuses sont désignés comme principales sources de cette pollution qui impacte directement la faune, la flore et la population.
Les animaux qui vivent la nuit sont en effet très perturbés par les diverses sources lumineuses : il n’est pas normal d’entendre un oiseau siffler ou chanter la nuit. Les insectes, bien souvent à la base de la chaine alimentaire, sont parmi les principales victimes.
L’homme est aussi directement concerné, lui dont le rythme biologiques est basé sur l’alternance du jour et de la nuit. Et d’attirer l’attention sur le danger des lumières bleues, celle des écrans en tous genres, qui empêchent le développement de la mélatonine l’hormone du sommeil.-
Reste que c’est bien l’éclairage public qui était plus particulièrement visé dans cette soirée, même si de gros progrès sont faits avec l’utilisation de plus en plu importante de systèmes d’éclairages qui limitent le rayonnement des ampoules par le haut. La montée sur le terril de Burbure et la promenade a bien permis de comprendre le phénomène. Le ciel n’est plus vraiment noir, avec des reflets orangés, résultat d’une lumière artificielle réfléchie par les nuages ; les étoiles sont moins visibles. Quand on sait que certains animaux ralentissent leur activité en période de pleine lune, l’on comprend très vite qu’ils sont plus perturbés par la « fausse nuit ». Du terril, l’on voyait très bien que cette pollution lumineuse est forte sur le secteur de Lens-Liévin, zone fortement urbanisée. Reste maintenant à trouver des solutions, sachant que la pollution lumineuse est sans doute celle sur laquelle, l’on peut le plus facilement intervenir : suffit d’agir sur l’interrupteur.- Philippe VINCENT-CHAISSAC

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest