Jean-François Pépin : marcher n’empêche pas d’observer et d’écouter les oiseaux

Il y a quelques mois, Jean-François Pépin rejoint le groupe de marche nordique à Burbure. Qui marche à ses côtés, chaque samedi matin, ne tarde pas à comprendre que l’homme est un passionné d’oiseaux. Toujours l’œil en éveil pour voir s’envoler le rouge-gorge, identifier la buse ou voir les cigognes passer au loin… Rencontre avec un jeune retraité cauchois qui vient de sortir un magnifique livre sur les oiseaux de notre région.

Jean-François Pépin se souvient de son grand-père qui n’aimait pas voir tourner les éperviers autour du terril du 5 d’Auchel, parce qu’ils s’attaquaient aux pigeons. Et de l’autre grand-père qui imitait le chant du loriot… Les souvenirs restent mais il aura fallu plus d’un battement d’aile pour que les oiseaux viennent occuper tout son temps de retraité.
Auchellois de naissance, il passe une bonne partie de son enfance dans le bas de la rue de la Vallée, fréquente l’école Victor-Hugo, le collège Sévigné et le lycée de Bruay. Titulaire d’un DEFA (diplôme d’État relatif aux fonctions de l’animation), il effectue toute sa carrière professionnelle dans l’animation socio-culturelle et la formation professionnelle à Béthune. Toujours plus ou moins intéressé mais « bouffé » par son travail, il n’approfondit pas ses connaissances ornithologiques jusqu’à l’approche de la retraite.
Jean-François Pépin adhère alors à la LPO (Ligue protectrice de oiseaux). Avec son épouse Laurence, elle aussi membre du groupe marche nordique et qui n’a pas son pareil pour identifier les oiseaux à leur chant, il multiplie les observations. Il mesure la diversité des espèces qui, malheureusement, souffrent de la raréfaction de leur habitat, de la chasse, de l’agriculture intensive et du réchauffement climatique : « Toutes les espèces sont plus ou moins touchées ».
Libéré de ses obligations professionnelles, vivant à Cauchy-à-la-Tour, pas très loin du bois de Saint-Pierre propice aux observations, il suit une formation en ligne qui valide ses connaissances. Puis la crise sanitaire arrive avec ses 56 jours de confinement durant lesquels Jean-François Pépon tient une rubrique quotidienne sur le site de la LPO. Il veut alors aller plus loin et travaille à un livre de référence en collaboration avec Didier Plouchard, photographe ornithologue de Bapaume.
Au total, 154 monographies illustrées, validées par le Groupe ornithologique Nord et accessibles au grand public, y trouvent leur place. L’observation des oiseaux de notre jardin, de nos campagnes, nos bois, nos marais ou notre littoral, devient alors un jeu d’enfant.
Pour Jean-François Pépin, la sortie du bouquin, il y a quelques semaines, n’est pas une fin en soi, encore moins une opération lucrative. « L’objectif est que cela soit le prétexte à l’organisation d’expositions, de conférences et de rencontres »… Le meilleur moyen pour sensibiliser les populations.- Philippe VINCENT-CHAISSAC / Votre Info pour Burbure actu

Vies d’oiseaux en Hauts-de-France par Jean-François Pépin et Didier Plouchard. 320 pages sous couverture cartonnée. Prix : 35 €. Édité à compte d’auteur. Disponible en librairie. ISBN 2-915615-04-7

Notre photo : Chaque samedi matin, Jean-François Pépin est à Burbure pour une séance de marche nordique avec le Saint-Venant athlétisme. © Votre Info pour Burbure actu

Une pensée sur “Jean-François Pépin : marcher n’empêche pas d’observer et d’écouter les oiseaux

  • janvier 26, 2022 à 7:09
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    Un grand merci Philippe !

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