L’école pour apprinte à bien parler picard

Comme cela se fait déjà dans certaines écoles du secteur, celle de Burbure ouvre un cours de langue picarde. Sont concernées les classes de CM1 et CM2.

Pour celles et ceux qui l’ignoreraient encore, la langue picarde c’est tout simplement notre patois qu’utilisait nos aïeux  et qui est encore souvent pratiquée dans la commune. Pour être plus pédagogique, on dira que l’espace linguistique picard concerne une partie de l’Oise et de l’Aisne, la Somme, le Pas-de-Calais, une bonne partie du Nord, jusqu’à la Wallonie, en Belgique. Il y a quelques variantes suivant les secteurs, des accents plus marqués que d’autres, mais globalement le vocabulaire diffère peu et tout le monde doit pouvoir se comprendre sur le territoire.
Que le Picard fasse son entrée à l’école est une vraie victoire pour toutes celles et ceux qui défendent cette langue régionale dont il faut être fier, comme les Bretons, les Corses ou les Alsaciens sont fiers de leur langue. L’enjeu sera de souligner toute la richesse de la langue picarde, loin de la vulgarité que d’aucuns voudraient encore mettre en avant.
L’enseignement de la langue picarde à l’école devrait aussi donner lieu au rapprochement des générations… Les grands-parents et les petits enfants trouveront là matière à échanger.
Concrètement c’est une intervenante de l’Agence régionale de la langue piarde agréée par l’Éducation nationale qui donnera le cours d’une durée de 3/4 d’heure – 1 heure par semaine.

Picard et musique d’harmonie
La langue picarde fait partie de notre patrimoine au même titre que la musique d’harmonie toujours vivace dans notre région. C’est tout le sens qu’il faut donner à la présence de l’harmonie Avenir dans la cour de l’école, le jour de la rentrée… Les Corons et Min P’tit Quinquin (comme un symbole) ont été joués par les musiciens, en présence de Mickaël Derosier, inspecteur de l’Éducation nationale; Déborah Lassalle,  directrice du groupe scolaire; René Hocq, maire de la commune; Nathalie Hocq, adjointe aux affaires scolaires; des représentants du conseil municipal et de l’Association des parents d’élèves qui offrait la collation.
Rest’ asteur à armonter ses manches, à s’mette à l’ouvrache et à s’ramintuver tous ches biaux mots qu’nos taïons dijotent. L’temps qui buzitent, cha pourrot même calmer ches plus ti’aches.- Philippe Vincent-Chaissac / Votre Info  
Notre photo : © MB pour Burbure actu

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