Maëva Six : les études avant le sport
Toute jeune bachelière (mention TB), Maëva Six va entamer des études de médecine… Un choix qu’elle a effectué après avoir hésité, avec l’idée de donner le meilleur d’elle-même : après on verra.
Rien n’est définitivement arrêté si ce n’est qu’elle va mettre entre parenthèses une carrière sportive qui l’a conduite au niveau national, en judo et en lutte. Jeune Burburaine de 18 ans, Maëva Six n’a jamais eu l’intention de tout sacrifier au sport pour essayer d’atteindre le haut niveau. Pour cela, il aurait fallu incorporer un pôle national qui l’aurait éloignée de sa famille. Le judo qu’elle pratique depuis l’âge de deux ans, a toujours été son sport de prédilection. Licenciée à Lillers, elle a travaillé pour progresser et obtenir, à 16 ans, sa ceinture noire. Son parcours en compétition témoigne d’un réel potentiel avec la participation à trois championnats de France individuels dans les catégories jeunes (meilleur résultat 7e) et un championnat de France des comités avec l’équipe des Hauts-de-France.
DU JUDO À LA LUTTE
Il y a trois ans, Maëva Six s’est mise à la lutte pour intégrer la section sport du lycée Vauban à Aire-sur-la-Lys. Son niveau de judo lui a permis de s’adapter rapidement à une discipline qu’elle ne connaissait pas vraiment, en sachant que la lutte féminine (sensiblement identique à la lutte libre chez les hommes) et le judo présentent de nombreuses analogies. Son adaptation a été si facile que son entraîneur à Aire-sur-la-Lys qui est aussi entraîneur à Lille-Fives lui a proposé de rejoindre son club… Pour un magnifique résultat à la clef puisqu’elle est vice-championne de France junior sous les couleurs de Lille Fives et championne de France scolaire (UNSS) par équipe avec le lycée Vauban.
Ces résultats auraient pu lui donner plus d’ambition mais là encore, elle n’a pas souhaité pousser plus loin, même si en lutte il est peut-être un peu plus facile d’accéder au haut niveau parce qu’à la base il y a moins de pratiquantes. Néanmoins, pour arriver à quelque chose, il faut faire beaucoup de sacrifices ce qu’elle a bien compris au contact des athlètes qu’elle a croisées. Elle dit d’ailleurs toute son admiration pour Lise Legrand, la lutteuse de l’Entente lutte Côte d’Opale (deux participations aux Jeux olympiques, médaillée de bronze à Athènes) qu’elle a rencontrée à deux reprises. Lise Legrand a fait énormément de sacrifices notamment pour revenir au plus haut niveau après une maternité. Maëva Six n’est pas faite pour ça et elle assume : « il faut aussi vivre à côté ».
ANIMATRICE AU CENTRE DE LOISIRS
Il est vrai aussi que Maëva Six n’est jamais à rien faire… Cet été, le dernier avant l’entrée en faculté, elle a d’abord participer au relais de la flamme olympique avec une équipe de lutteuses et lutteurs de la Côte d’Opale. Elle participait à une chorégraphie autour de la porteuse de flamme qui s’est terminée par un passage de flambeau de main en main. Après cela, elle a incorporé l’équipe d’animation du centre de loisirs municipal qu’elle connait bien pour l’avoir fréquenté durant de nombreuses années jusqu’à l’âge de 13 ans, avant de revenir, cette fois comme animatrice avec une expérience en Espagne, dans une colonie de vacances. Lui reste maintenant quelques semaines de repos pour profiter de la famille avant de se lancer dans des études qui vont lui demander beaucoup d’énergie et d’investissement. Nul doute que son parcours de sportive lui sera utile.- Philippe VINCENT-CHAISSAC pour Burbure actu