Vive la France, libre, dans l’honneur et dans l’indépendance

S’il y a un point avec lequel nous serons tous d’accord avec Emmanuel Macron, notre président de la République et, ne l’oublions pas, notre chef des Armées, c’est que « ce 8 mai ne ressemble pas à un 8 mai ».

C’est en tout cas ce qu’il écrit dans le message qu’il a adressé aux élus de nos communes et que René Hocq, maire, a lu ce matin au pied du monument aux morts. Constat également fait par notre président : « nous ne pouvons pas nous rassembler en nombre devant les monuments de nos villes, sur les places de nos villages, pour nous souvenir ensemble de notre histoire ». Comme le 26 avril dernier, pour la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation, la commune a donc réuni quatre personnes pour commémorer cette date anniversaire, le 75e quand même, de la Victoire des alliés sur « le fléau du Nazisme » encore connu sous le nom de peste brune.

Vague déferlante
Comme le 26 avril, René Hocq, maire, Aline Barrez, adjointe au maire, Gérard Dalibon, porte drapeau des anciens combattants et Alain Lelong, conseiller municipal et musicien, sont d’abord passés à la stèle de la Résistance pour un dépôt de gerbe, les sonneries règlementaires et La Marseillaise, avant de renouveler ces mêmes gestes au monument aux morts sur la place du Rietz.
Dans le propos du président Macron, l’on retiendra cette phrase : « Au printemps 1940, il y a 80 ans, la vague ennemie avait déferlé sur les frontières du Nord-Est et la digue de notre armée n’avait pas tenu ». Volontaire ou pas, avec ce propos l’on ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle avec ce que nous vivons en ce moment… Une vague (celle d’un virus cette fois) qui a déferlé sur la France, mais plus encore sur le Nord-Est de notre pays, avec une digue sanitaire qui, faute de moyens suffisants, n’a pas tenu. Au point qu’après deux mois de confinement, elle reste en zone occupée (par le virus), en zone rouge (avec l’Île de France), avec la possibilité de rejoindre la zone verte (avec un peu plus de libertés) à condition d’avoir un laissez-passer qui prend cette fois la forme d’une attestation. C’est le cas, au moins pour tous les habitants du Nord – Pas-de-Calais, qui sont à plus de cent kilomètres de la « zone libre ».

Pour retrouver notre liberté
« La dignité maintenue, l’adversité surmontée, la liberté reconquise, le bonheur retrouvé : nous les devons à tous ces combattants, à tous ces résistants » poursuit Emmanuel Macron, à propos du 8 mai. À Burbure, chacun sait ce que cela a signifié en termes de sacrifices incarnés par les Noémie-Delobelle, Protais Dubois mais aussi François Loirs, Aurélien Hocq, Julien Dautriche, Joachim Briche, et combien d’autres, simples ouvriers, sortis des rangs pour lutter pour la liberté, notre liberté. Aujourd’hui, dans le combat que nous menons, cette résistance est somme toute incarnée par nos personnels de santé (entre autres) qui se donnent sans relâche… pour sauver des vies et faire en sorte que nous puissions retrouver notre liberté. Celle d’aller et venir, de pouvoir retrouver les enfants, petits-enfants, grand-parents, amis, etc. De pouvoir nous réunir, échanger, débattre et faire en sorte que le monde de demain soit vraiment différent avec celui d’hier… Plus vert, plus solidaire.

Fragilité de nos vies
« La fragilité révélée de nos vies et de nos civilisations nous les rendit plus précieuses encore. Au bout de cette longue nuit qu’avait traversé le monde, il fallait que l’humanité relevât la tête ». Cette phrase magnifique fait encore partie du message d’Emmanuel Macron. Et cela ne peut pas être le fruit du hasard… Pas une deuxième fois. Le message est subliminal d’autant qu’il évoque ensuite « l’union nationale pour fonder les beaux jours annoncés par le Conseil national de la Résistance »… Ce qu’il oublie de dire c’est qu’après la liesse de Libération en 1944 puis de la Victoire en 1945, les Français ont encore beaucoup souffert, ont connu le rationnement, la faim et les terribles grèves de 1948, très suivies dans notre bassin minier, réprimées par l’armée et les blindés. Quitte à faire des parallèles et délivrer des messages subliminaux, nous préférerons cette phrase du général De Gaulle: « Vive la France, libre, dans l’honneur et dans l’indépendance ».- Philippe VINCENT-CHAISSAC / Votre Info

Comme elle a pris l’habitude de le faire depuis l’entrée en confinement l’harmonie s’est associée aux cérémonies par le biais d’une vidéo. Cette fois elle a interprété La Marseillaise. Cliquez ici.

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