Mélanie Boningue: du hand plein la tête

Mélanie Boningue aime la vitesse d'exécution et la spontanéité : ses points forts (photo PVC).

Celles et ceux qui suivent un minimum l’actualité sportive à Burbure connaissent le frère, Nicolas, qui porte les couleurs de l’Olympique. Mais rares sont les personnes qui savent le parcours de la soeur, Mélanie, qui pourtant vit une sacrée aventure avec le Club des handballeurs auchellois dont l’équipe seniors filles évolue en Nationale 3.
BONN_9951Mélanie qui est une vraie Burburaine dont les racines se trouvent au faubourg, aurait certainement pu s’inspirer du passé de sa tante Caroline Boningue qui faisait partie avec d’autres filles (comme Irène Chaissac, autre Burburaine) de la première génération de handballeuses auchelloises. Mais c’est le hasard qui l’a conduite sur le parquet de la salle Michel-Bernard. Une journée de découverte organisée par le CHA avec le concours de l’école primaire de Burbure. « J’avais constitué une équipe avec des garçons du club de foot » se souvient-elle. Après, il y a eu l’UNSS au collège et l’envie de continuer à pratiquer ce sport mais où elle a peiné à trouver la camaraderie qu’elle recherchait. « J’ai joué un petit moment à Auchel, je me suis arrêtée, et je suis revenue en moins de 16 ans, deuxième année ». Et cette fois ce fut le bon coup. Mélanie est devenue l’une des joueuses les plus assidues du club, les plus régulières. Championne régionale avec l’équipe des 18 ans, elle a ensuite tout naturellement trouvé sa place dans celle des seniors, avec qui elle a connu l’aventure de la Prénationale et l’accession en N3. Un choix d’investissement qu’elle a fait avec ses coéquipières: « J’étais demandée à Harnes qui évoluait déjà à ce niveau, mais je voulais vivre ça avec mes camarades de club ».
BONN_9960De l’arrière à l’attaque. Du haut de ses 1,75 m, Mélanie Boningue a longtemps tenu un poste d’arrière. Aujourd’hui, on l’a retrouve en attaque, sur l’aile droite, et plus souvent encore au poste de pivot qu’elle a travaillé et où elle se sent maintenant à l’aise. Son match de dimanche dernier contre Beauvais en témoigne. Pour elle, et ses coéquipières, l’objectif est d’essayer de se maintenir et d’attendre l’arrivée des 18 ans qui elles-aussi, jouent en Nationale. C’est pas gagné mais ça n’est pas impossible. Quoi qu’il en soit, Mélanie croque dans cette saison à pleines dents, heureuse de goûter aux joies d’un niveau auquel beaucoup aimeraient arriver. « Mon seul regret, dit-elle, est de m’être arrêtée de jouer quelques années, à un moment où j’aurais pu participer à des stages de ligue… » Cela lui aurait peut-être permis de viser encore plus haut.
Arbitre et entraîneur aussi… Complètement investie dans son club, Mélanie a répondu favorablement aux sollicitations qui lui étaient faites pour passer les examens d’arbitrage.  Tout son apprentissage, elle l’a fait avec Jérémy Robe, autre joueur du club, avec qui elle a trouvé une complémentarité. Mais lorsqu’il s’agit d’officier officiellement, elle se retrouve seule, y compris pour diriger des matchs de seniors garçons, en départementale. « Je n’ai pas l’habitude de me laisser faire, explique-t-elle, et ça ne me gêne absolument pas ». Reste que la logique serait qu’elle passe un jour au niveau régional. « Cela ne gênerait pas, mais cette fois en binôme et pour l’instant, il n’y a pas d’autre fille-arbitre au club« … Alors ? On attend. De toute façon Mélanie n’a pas le temps de s’ennuyer puisqu’elle est aussi entraîneur avec en charge l’équipe des 15 ans.
BONN_9943Futur sapeur pompier ? Trois entraînements pour elle, deux pour « ses filles »; un match à jouer, un deuxième à manager et un troisième à arbitrer… Les semaines et les week-ends passent vite pour Mélanie Boningue qui doit aussi gérer sa vie professionnelle. Après une année de Staps à Saint-Omer , un passage au Trésor public comme vacataire puis à Faurécia comme intérimaire, elle travaille actuellement au lycée de travaux publics à Labuissière comme assistante d’éducation avant de pouvoir, c’est ce qu’elle souhaite faire, passer les examens pour devenir sapeur-pompier professionnelle. Un joli défi aussi et dans ce milieu masculin nul doute qu’elle saura tirer profit de l’expérience acquise sur les terrains de hand, comme arbitre notamment.

Les qualités d'un(e) arbitre : l'autorité tout en sachant se faire oublier. Mélanie a les deux. On la reconnaît ici lors du match amical franco-allemand Auchel-Marsberg (photo PVC).
Les qualités d’un(e) arbitre : l’autorité tout en sachant se faire oublier. A 21 ans, Mélanie a les deux. On la reconnaît ici lors du match amical franco-allemand Auchel-Marsberg (photo PVC).

Une pensée sur “Mélanie Boningue: du hand plein la tête

  • octobre 16, 2009 à 9:38
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    Un grand merci Philippe pour ce portrait, que je trouve d’ailleurs très réussi.
    A bientôt
    Mélanie

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  • octobre 20, 2009 à 7:24
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    Voila, je viens de lire le texte et il te décrit parfaitement.Tu es une battante et avec un forte personnalité, je l’ai remarqué pendant les vendanges où nous nous sommes liées d’amitié. Je te souhaite de réussir ton projet. Je suivrai ton parcours.

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